Soirée compliquée (Noah)

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Ce soir-là, Joshua était parti pour profiter d’une bonne soirée de détente. Un petit verre. Une bonne discussion. Et peut-être une rencontre intéressante. Ce serait un bon moyen de terminer une semaine compliquée et très longue. Les premiers objectifs avaient été remplis mais le dernier point ne s’était point réalisé. Un manque d’envie de sa part. Plongé dans son verre, Joshua réfléchissait malgré lui à ses enquêtes repassant les différents éléments en quête d’une quelconque illumination. Sans succès. Il avait malheureusement besoin de se reposer et de se couper de tout ceci pendant quelques heures. Ses idées seraient plus claires par la suite. La soirée était bien avancée quand il prit la décision de rentrer chez lui et de se coucher. Inutile de prolonger cette légère morosité. Ses pas le menèrent dans des rues un peu sombres et peu fréquentables. Mais généralement, sa carrure suffisait à dissuader les plus courageux et il connaissait parfaitement ses limites. Alors qu’il allait tourner dans la rue menant à son habitation, des voix attirèrent son attention. Enfin surtout une voie féminine qui demandait de stopper quelque chose. Une action probablement instinctive. On pouvait sentir de la détermination et une certaine appréhension aussi. Instinctivement, sans y réfléchir réellement, Joshua bifurqua pour rejoindre l’origine de cette voix.

Le policier tomba sur une scène étrange. Deux hommes frappaient un troisième à terre, et une femme se tenait non loin d’eux… L’un des hommes se rapprocha d’elle. Ses paroles permirent au blond de comprendre rapidement la situation. Deux évolués un peu trop belliqueux qui maltraitaient un humain « normal ». L’intruse les avait interrompus et ils ne comptaient pas la laisser s’en sortir comme ça. L’un d’eux commença à l’attraper et la bousculer un peu lui demandant des comptes, et utilisant des mots comme traitresse. Josh s’approcha rapidement et silencieusement. Son intervention surprit les deux hommes. Ils ne l’avaient pas entendu arriver. L’homme agressant la jeune femme se retrouva en quelques secondes avec une main dans de la glace. Josh, un peu trop confiant, se retourna pour aider la jeune femme et vérifier qu’elle n’avait rien. Un objet s’abattit sur l’arrière de son crâne. Il tituba et perdit connaissance quelques secondes. D’autres coups suivirent le premier. Une fois ses esprits retrouvés, Josh se défendit… Un peu trop vivement. Le sol se recouvrit de glaces et les deux hommes se retrouvèrent prisonnier. Ils n’eurent pas le temps de réagir ni d’utiliser leurs pouvoirs qu’une batte de glace s’abattit sur eux. L’énervement et la douleur augmentèrent involontairement la violence de ses coups. Il regarda l’humain et lança.

_ « Ca va aller ? » A priori ils étaient intervenus à temps, et l’homme n’avait que quelques bleus. « Tu peux y aller. Si jamais tu veux porter plainte, viens me voir. Demande le Lieutenant Keller » Il se tourna vers les agresseurs et montra sa plaque. « Et vous ? Vous comptez vous plaindre. »

Les deux hommes hochèrent vivement la tête un peu effrayé. Relâchant son pouvoir, Josh les relâche et la regarda s’enfuir. Une fois seul avec la jeune femme, il se laissa tomber sur le sol pour s’asseoir et toucha l’arrière de son crâne. Du sang recouvrait ses doigts. Il avait la tête qui tournait et il ne se sentait vraiment pas bien. Son regard se posa sur la jeune femme, comme pour lui demander de l’aide. Ce serait bien si elle pouvait le conduire à l’hôpital. Son visage lui paraissait familier maintenant qu’il prenait le temps de l’observer… En temps normal, il aurait reconnu la propriétaire du McEvans dans lequel ils avaient quelques habitudes. Même si ils ne s’étaient jamais vraiment parlé comme il le faisait avec Callen.

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Un léger sourire aux lèvres, Noah rentrait tranquillement chez elle, malgré la froideur de la nuit. La soirée avait été plutôt bonne. Un pot entre amis, en toute simplicité était parfois la meilleure idée pour passer de bons moments. Elle aurait pourtant bien continué la soirée. Mais le lendemain, elle devait ouvrir le McEvans. Il allait falloir qu’elle se lève tôt. Tout du moins, plus tôt que d’habitude, elle qui aimait particulièrement traînasser sous la couette. Mais le job que lui avait proposé Callen lui plaisait assez pour qu’elle ne perçoive pas cette obligation matinale comme une véritable corvée. Elle allait donc rentrer chez elle, prendre une bonne douche et grignoter un petit truc en attendant que le sommeil la gagne. Pourtant, ce projet qui se dessinait tranquillement dans l’esprit encore rigolard de Noah s’évapora rapidement lorsqu’elle entendit des éclats de voix. Des gens qui parlaient de manière assez emportée, il y en avait beaucoup. Alors elle n’y prêta pas spécialement attention. Mais lorsque les sons se superposèrent à sa vue, elle sursauta.

« Hey ! Mais arrêtez ! Qu’est-ce que vous faites ? » Une interruption un peu naïve de la part de la jeune femme qui éclaira mieux la scène d’un globe lumineux. Un éclairage qui lui fit comprendre tout de suite la situation. Il ne s’agissait pas d’une simple dispute un peu violente, comme elle l’avait cru dans un premier temps. Mais bien d’un lynchage en règle. Et en voyant le visage terrorisé de la victime, elle en déduit qu’elle faisait face à deux abrutis d’évolués. « Arrêtez ça tout de suite ! » Son ton s’était fait beaucoup plus autoritaire et rageur. Joignant le geste à la parole, elle chopa le manteau de l’un des agresseurs dans l’optique de le tirer en arrière. Il fut cependant plus rapide et se retourna vivement pour l’attraper par les épaules et lui hurler dessus. Très visiblement, il ne comprenait pas pourquoi Noah s’interposait et dans son esprit étriqué, si elle n’était pas avec eux, elle était contre eux.

Noah sentait la peur l’envahir face une situation aussi violente et soudaine. Mais la colère qui montait lui permettait de rester sur ses jambes et de soutenir le regard de son assaillant. D’ailleurs, elle eut à peine le temps de voir sa main prendre la direction de sa joue qu’elle se retrouva glacée en pleine action. Les yeux écarquillés, elle regarda toute surprise l’homme qui venait certainement de lui éviter une bonne mandale mais ne vit pas arriver le coup qui le mit au tapis. Encouragée par cette aide inespérée, Noah désorienta ce deuxième agresseur par des flashes lumineux puissants lui permettant d’être assez proche de lui pour lui donner un bon coup de pied dans l’entrejambe. Elle se retourna pour voir un dernier coup s’abattre sur l’homme à terre avant que les deux gigolos ne subissent de nouveau une glaciation en règle.

Les choses venaient de se figer tout aussi soudainement qu’elles avaient commencées. Noah se remit à respirer de nouveau. Le grand blond prenait les choses en main avant que l’humain s’en aille sans demander son reste et que les deux demeurés fassent de même. « Ouais, cassez-vous, bande de cons ! » Hurla Noah dont l’adrénaline qui était montée en flèche ne semblait pas vouloir redescendre. Elle était presque prête à remettre ça. « Et dites pas merci, surtout ! Abrutis ! » Elle lança un dernier regard noir aux évolués en tirant un peu sur ses habits pour les remettre en place. Elle se retourna finalement vers son coéquipier d’un soir avec un grand sourire, prête à lui faire un high five glorieux, mais en le voyant tout blanc sur son bout de trottoir, elle déchanta rapidement.

Noah aperçu le sang sur ses doigts et fit une grimace. « Un coup à boire va pas arranger ça, hein ? » Non, bien sûr que non. Une ou deux bières pouvaient arranger beaucoup de choses, mais pas ça. « Ok, on va à l’hôpital. Je n’ai pas mon kit de couture sur moi … » Dit-elle en plaisantant avant de l’aider à se redresser. « Appuyez-vous sur moi, il y a un dispensaire pas très loin … » C’était un peu la cours des miracles. Surtout à cette heure de la soirée. Mais c’était toujours mieux que de traverser toute la ville avec la tête en sang. « Demande le Lieutenant Keller … » Reprit au bout de quelques minutes Noah, avec une grosse voix qui se voulait impressionnante alors qu’elle titubait presque sous le poids de l’homme. « C’était cool ! » Avoua-t-elle en riant un peu alors que l’hôpital était en vue.